En RDC, pourquoi votér si les élections sont NULLES ?
« En République démocratique du Congo, les élections sont organisées sous une main de celui qui veut les remporter ». Elles fonctionnent par le fameux collège électoral ou par désignation au lieu d’un vote populaire. Ce qu’on peut appeler l’ « Aventure de la démocratie ». Un bastion d’un régime autoritaire ou de coup de force où le peuple congolais est pris en otage. On n’est pas loin de la dictature, sans compter les dynamiques de l’histoire, de la géopolitique et des idéologies dominantes, qui ont compromis le processus de la démocratisation et suscitant des doutes sur l’adéquation du modèle démocratique en construction dans ce pays, la RDC.
Le vote étant la manière dont le peuple peut s’exprimer par des voies démocratiques sans armes ni un coup d’Etat, la seule voie pour abolir les régimes dictatoriaux ; au Congo Kinshasa, le peuple Congolais est habitué à une « Escroquerie électorale dans sa lutte démocratique » depuis l’organisation de toutes premières élections présidentielles et législatives après la chute du règne du Maréchal MOBUTU. Malgré la détermination du peuple congolais, qui a démontré qu’il était déterminé à participer au processus démocratique ; le processus électoral qu’on organise au Congo démocratique est constitué de beaucoup d’obstacles et d’irrégularités. Il est opaque et s’accompagne des violences graves. Il ne permet pas d’arriver à l’unanimité quant à l’acceptation des résultats électoraux.
Les résultats de la CENI biaisés à chaque organisation des élections
En 2006, les premières élections démocratiques ont été organisées grâce au soutien indispensable logistique et financier de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). L\’union européenne et la commission européenne ont « Félicité » Joseph Kabila pour sa victoire, tandis que la Belgique, ex-puissance coloniale, s\’était contentée de « Prendre note » des résultats et que Paris avait salué le « Civisme » des Congolais.
Pour Gérald Gerold, l’observateur des élections en République démocratique du Congo qui faisait partie de l’équipe de la mission d’observation de l’union européenne, il avait témoigné qu’en 2011, on avait « Manipulé les chiffres pour faire en sorte que l’opposant le feu Etienne TSHISEKEDI ne soit pas élu ». En 2018, on a véritablement « Fabriqué des résultats de toutes pièces pour faire élire son fils, Félix TSHILOMBO ». Pour fixer un ordre de grandeur, on avait dû « Déplacer » un peu plus d’un million de voix en 2011, alors qu’en 2018, selon une étude du Groupe d’études sur le Congo (GEC), on serait sur une « Fraude de 3,5 à 4 millions de voix… sans compter toutes les manipulations sur les élections législatives et provinciales ».
Vous comprendrez que la Ceni RDC avait manipulé les chiffres en 2011 et les fabriqué en 2018. Les missions d’observation de la Conférence épiscopale (Cenco) ou de la société civile (Symocel) avaient rendu des rapports très clairs prouvant que celui qui a été désigné vainqueur de la présidentielle n’était pas celui qui avait reçu le plus de voix en 2018. D’autre part, les fuites récoltées des listings de la Commission électorale (Ceni), qu’elle n’avait d’ailleurs jamais contesté, montraient très clairement que parmi les trois principaux candidats, celui qui arrivait en tête était Martin FAYULU. Voilà en quelque sorte, la raison de notre analyse sur l’organisation des élections en RDC, pour faire comprendre au peuple Congolais que depuis 2006 jusqu’à 2018, son sentiment d’ « Expression par des voies démocratiques sans armes ni un coup d’Etat » a été « Bafoué » par la classe politique congolaise au pouvoir avec l’appui de la communauté internationale.
Si les élections organisées en RDC marchent sur la voie d’escroquerie électorale, quelle doit être l’alternative pour les élections prochaines prévues en 2023 ?
Pour éviter encore le triste exemple du monde entier dont la RDC est habituée lors de l’organisation de ses élections démocratiques, il est préférable que la Ceni puisse :
- Débattre sur les « 7 conditions à défaut pour que les élections ne soient NULLES ». Il est indispensable que TOUTES ces conditions soient réalisées EN MEME TEMPS. Sans quoi l’on s’expose aux pires aventures telles que celles dont la RDC donne pour son malheur ;
- Faire appel à la dissertation politique congolaise où tout candidat devra présenter en public son projet de société se basant sur la bonne gouvernance en RDC. Tout comme une banque à laquelle vous demandez un prêt s’assurera que vous répondez à ses critères de qualification avant que l’argent ne change des mains, la CENI ferait de même avant de recruter les gens qui n’ont pas la tête de l’emploi ou de diriger. L’idéal démocratique réside dans la prise en compte du désaccord, des divergences d’opinions qui caractérisent la vie sociopolitique. Le débat contradictoire représente alors le levier permettant l’émergence d’une solution éclairée, d’un consensus dépassant les positions antagonistes ;
- Reconnaître seulement deux partis politiques en RD Congo : « l’Est et l’Ouest ». Adhérer soit à Gauche ou soit Droite. Ces deux partis politiques peuvent recevoir de l’Etat des subventions destinées à financer leurs campagnes électorales ou leurs activités, dans les conditions définies par la loi. Une loi organique déterminera le statut de ces deux partis politiques. Pour éviter le bain de sang dont les Congolais sont habitués à revivre dans leur pays ; la solution doit être l’unité du peuple Congolais ;
- A la communauté internationale : Faire respecter l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, dont la RDC fait membre, qui stipule que : « Tout citoyen a le droit et la possibilité … de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs ». En respectant cet article 25, pour une fois en République démocratique du Congo, l’organisation des élections se ferait au suffrage universel direct selon la constitution.
Si le président Félix TSHISEKEDI et son gouvernement ne sont pas en mesure d’organiser les élections en connaissant le corps électoral et débattre sur les 7 conditions à défaut pour que les élections ne soient NULLES avant la fin de leur mandat, il sera nécessaire de mettre en place une transition de deux ans fin mandat Fashi avec un nouveau programme dont la mission serait de respecter ces 7 conditions à défaut pour que les élections de 2023 ne soient NULLES et organiser les élections proprement dite en 2025 avec toutes les conditions réunies.
Le gouvernement de la transition serait constitué de :
- Le président de la république ;
- Et son premier ministre ;
- Le président est appuyé par un Bureau Technique composé de 7 personnes expertes en suivi-évaluation (Œil de l’Etat) sous la supervision d’un Directeur national et assisté par 14 conseillers dans différents domaines préétablis ;
- Le parlement pourrait être composé de 42 parlementaires sous l’autorité du président du parlement au lieu de 500 parlementaires ;
- Le Sénat pourrait être constitué par 21 sénateurs au lieu de 101 dans le gouvernement en place, répartis sur 7 provinces au lieu de 26 et présidé par le président du Sénat. Ces provinces seraient : Bas-Congo plus la ville de Kinshasa, Equateur, Bandundu, Katanga, Kasaï, Kivu et Province Orientale ;
- Le gouvernement en place pourrait être formé par 19 ministres et 6 vice-ministres ;
- Le gouvernement provincial peut être constitué par les chefs coutumiers, les leaders économiques et leaders communautaires. Quant aux gouverneurs de province, ils peuvent être choisi dans chaque province par le peuple au suffrage universel ;
- Enfin, les cours et tribunaux.
Le peuple Congolais ne peut espérer abattre une dictature et établir la liberté politique sans exercer son propre pouvoir.
© Rédaction Leo Njo Leo News